Le Poker et les femmes

Dans l’univers du Poker les cartes qui prennent une place considérable, elles sont à la base même du jeu et ce sont elles qui viennent hanter les rêves des joueurs assidus à la table.

Les femmes ont, quant à elles, une place tout à fait particulière à tenir au près de joueurs de poker.

Dans le film "Les Joueurs", pour remonter le moral de son ami Mike qui vient de se faire brutalement lâcher par sa petite amie, Worm n’hésite pas à rappeler à son complice de table le vieille adage suivant : " Au Poker, les femmes c’est la plaie ".

Dans le film "Maverick", Jodie FOSTER, bien que tombée sous le charme du champion de poker Mel GIBSON, finit par le trahir à la toute fin de leur aventure commune.

Dans le film "House of Games", l'héroïne, qui succombe aux charmes d'un arnaqueur professionnel, ne supporte pas d'avoir été menée en bateau et sa frustration et son désir de vengeance la conduiront à vouloir régler son différent au moyen d'un revolver. 

Dans son livre " Le poker de tournoi ", Tom Mc Evoy (champion du monde de poker en 1983) écrit : " Qu’ils soient spécialistes en tournois ou non, les joueurs de poker courent le danger du divorce. Ils ont besoin d’une épouse vraiment très compréhensive pour faire face aux hauts et bas du joueur…. etc.. etc.… La plupart des joueurs de poker sont des oiseaux de nuit. C’est aussi mon cas. "

Dans son livre ‘The Cincinnnati Kid’, Richard JESSUP nous révèle comment les femmes se situent dans le monde unique et tellement mystérieux des joueurs d’argent, et notamment, dans ce cas précis, des joueurs de poker. Ses termes sont les suivants :

The Cincinnati Kid did not know of a single rambling-gambling man who was married. They lived with their women without benefit of wedlock and the women lived like summer birds fluttering around the man but never getting into his core, or even getting close at all. Through the years, though, there had been some that had been together for a very long time. A woman lived well when her man was off the edge of his stake, putting up with it when the cards were bad and he could not even buy a pot with all the money in the Bank of America. Sex was the most important thing to a rambling-gambling man in his relationship with his woman, and the woman, to run with him, had to know how to wait, and when he came back to her she had to be ready to give her man sex. She did not have to understand what she was doing for him, and it was not his place to tell her, or woo her, or be anything but gentle with her in his love-making yet it was not cold or perfunctory and it was rarely premeditated. Sometimes a woman would try and get between her man and the cards and this was always a dangerous thing for her to do; usually, when this happened, and it did not happen often, but when it did, it put the relationship on ice. So if the woman could be content to live with him and abide his relatively few demands and it did not bother her to be alone for long periods of time while he was playing cards and she had the patience of an old priest, then it was a working relationship. But if the woman tried to deepen it and do anything else with her man, it was no good. She had to understand that the man was a gambler and that his life was all there in the cards and nothing could change that.

Le Kid de Cincinnati ne connaissait pas un seul joueur d’argent professionnel qui était marié. Ils vivaient avec leur femme sans le bénéfice de la légitimité alors que ces femmes vivaient telles des oiseaux papillonnants autour de leur homme sans jamais atteindre son cœur, ou même s’en rapprocher. Il y avait cependant eu quelques couples restés unis pendant de très longues années. Une femme vivait bien lorsque son homme se trouvait loin du gouffre financier, s’en accommodant lorsque les cartes étaient mauvaises et qu’il ne pouvait miser au pot toutes les réserves en banque. Le sexe était la chose la plus importante pour un joueur dans sa relation avec sa femme, et sa femme, pou que ça marche avec lui, devait savoir comment attendre, et devait être prête à donner à son homme du sexe lorsque celui-ci lui revenait. Elle n’avait pas à comprendre ce qu’elle faisait pour lui, et ce n’était pas son rôle à lui de le lui dire, ni de la courtiser, ni de faire quoique ce soit si ce n’est être discret avec elle lorsqu’il couchait avec elle bien que tout ceci ne soit ni froid ni superficiel et que ceci soit prémédité. Parfois une femme tentait quelque chose et s’interposait entre son homme et les cartes, et ceci était toujours pour elle, car habituellement, quand ceci arrivait, bien que ça n’arrive pas souvent, ceci jetait un froid sur leur relation. Ainsi, si une femme pouvait se satisfaire de vivre avec son homme ainsi que de se conformer à ses quelques exigences, si ça ne l’ennuyait pas de rester seule pendant de long moments lorsqu’il jouait aux cartes, et si elle avait la patience d’un vieux prêtre, alors leur relation fonctionnait. Mais si la femme essayait d’approfondir leur relation et de faire quelque chose d’autre avec son homme, cela n’avait rien de bon. Elle devait comprendre que son homme était un joueur et que sa vie se trouvait toute entière dans cartes et que rien ne pourrait changer cela.

Ces réflexions sont lourdes de sens et nous amènent à nous demander si cartes et femmes ne sont pas par essence incompatibles.

Un vieux dicton dit : " On ne peut avoir le beurre, l’argent du beurre et la fille de la laitière ". Faut il en conclure qu’on ne peut marier plaisir des cartes, gains aux cartes et femmes à la fois ?

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